lundi 9 février 2015

Danbé de Aya Cissoko Marie Desplechin

Compte rendu et critique de Danbé



Petit résumé du livre…





Immigrés installés dans le XXème arrondissement de Paris, les parents d'Aya ont eu bien de la peine à s'intégrer. Le père, malien, n'arrive pas à garder les rares petits boulots qu'il trouve et la mère courageuse ne parle pas un mot de français. De plus le sort s'acharne sur la famille sous la forme de l'incendie de leur immeuble qui provoquera la mort du père et de la petite sœur d'Aya, puis des insuffisances rénales de la mère qui doit subir des dialyses puis transplantations. Aya devra surmonter avec courage toutes sortes d'épreuves et finalement se surprendre et se dépasser dans la boxe amateur, d'abord française puis anglaise dans laquelle elle excellera...


Quelques passages et citations marquants de ce livre…




  1. « Quand on est le personnage d'une tragédie, on ne s'épuise pas à chercher des coupables. On s'efforce tout juste d'aller jusqu'à demain.» J'ai choisi cette citation propre à l'auteur car elle exprime parfaitement le ressenti d'Aya face aux tragédies qui lui tombent dessus et son point de vue vis-à-vis de la situation.



    1. « Vivre ou mourir, personne ne m'a demandé de choisir.» Lorsque Aya emploie cette phrase, elle a tout juste neuf ans et s’apprête à tomber dans une dépression... Cette phrase expose l’état d'esprit d'Aya à ce moment-là, tout ses proches s'éteignent autour d'elle et elle se demande pourquoi elle survit et comment peut-elle continuer et rester debout après tous ces événements ?



    1. « Je m'applique à encaisser. On boxe à cette condition: l'autre ne doit jamais savoir que vous venez de prendre un coup. Quand je m'entraîne, surtout, j'arrête de penser. Je me bats l'esprit aux abonnés absents. Je n'entends plus que mon corps, le tressaillement des muscles. Je m'exerce à tolérer la douleur, à passer les seuils. Ce mal-là, j'en veux bien, je l'ai choisi.» Aya a énormément souffert, la douleur elle connaît. Mais la douleur que les coups dûs  à la boxe lui procurent, ne sont qu’éphémères à ses yeux, car la douleur oui, celle d'avoir perdu ses proches, elle l’a vaincue mais elle reste enfouie, omniprésente au fond d'elle, alors elle s'efforce pour exceller dans ce domaine qu'est la boxe, car elle l'aime ce domaine et elle l'a choisi, lui et ses coups et douleurs contrairement à la mort de ses proches...



Aya un personnage attachant et un comité assez rude…


J'aime : beaucoup Aya car dès son plus jeune âge, elle va subir des tragédies que nul enfant n'est censé découvrir, elle va beaucoup en souffrir mais malgré cela elle va s'en relever, cette douleur elle va s'en nourrir pour affronter son destin et sa vie, ce à quoi elle doit aussi ses traits de femme courageuse et de battante. Aya est un personnage très attachant et une personne qui représente fièrement les principes du danbé, ou dignité qu’on lui enseigne depuis son plus jeune âge


Je n'aime pas : Le comité des anciens car après la mort de Sagui, le père d'Aya, ils vont tourner le dos à Massiré sa mère, parce qu'elle refuse de retourner au pays même si son époux les a quittés, et choisi de vivre en France indépendante. Ce comité veut par ailleurs recréer la hiérarchie laissée au Mali par les familles venues s'installer en France. Ils vont donc tourner le dos a Aya et sa famille ; malgré le refus d'aides et subventions, ils vont s'en sortir, et mieux seuls.








Pourquoi choisir ce livre ? Mon avis personnel dessus…


J'ai choisi ce livre, simplement car la couverture m'était assez attrayante et le résumé m’avait plu, j’ai donc voulu en savoir plus...


J'ai adoré ce livre tout simplement parce que c''est un très court roman qui se lit très rapidement. L'écriture est simple et fluide, elle permet de bien retranscrire les émotions d'Aya. C'est un témoignage touchant qui montre que, malgré les dures épreuves de la vie, il est possible de s'en sortir. Aya, malgré les difficultés qu'elle a rencontrées, la mort de son père, de sa petite sœur et de son petit frère dans un incendie, la maladie de sa mère , a toujours su se relever et combattre que ce soit dans la boxe ou dans la vie. Un courage et une obstination qui forcent l'admiration, en tous cas la mienne. Ce roman est aussi un bel hommage à sa maman qui a refusé de retourner au pays après le décès de son mari et qui s'est battue pour offrir une vie meilleure à ses enfants malgré ce que les membres de sa communauté pouvaient en penser. C'est une très belle histoire racontée avec beaucoup de sobriété. Bref, un roman à lire absolument et que je recommande.








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